La maternité, une aventure extraordinaire...


J'ai consacré de nombreuses années à tenter de mieux comprendre le passage de la naissance. J'ai préparé et accompagné de nombreux couples pour la naissance de leur enfant.
Peu à peu, j'ai élargi ma réflexion au vécu des femmes au cours de leurs différents passages: puberté, âge adulte, maternité, ménopause. Il est très intéressant pour les femmes de mieux comprendre ces passages de vie transformateurs et la puissance des hormones qui interagissent au cours des cycles.

Il y a eu la naissance du Centre Pleine Lune il y a déjà plus de 5 ans puis l'émergence tranquille de Ô Féminin, espace de rencontre avec la force du Féminin.

Isabelle Challut






samedi 23 octobre 2010

Enfanter le Monde

Enfanter le monde: quel beau programme. On aurait pu dire aussi : Ré-enfanter le monde, se donner une deuxième chance...
Ce congrès qui aura lieu à Québec les 25 et 26 novembre offre «deux journées d'échanges dans le but de renforcer notre confiance dans la capacité de porter des enfants, de les mettre au monde, de les nourrir, physiquement, psychiquement et spirituellement».
Il est organisé par L'ASPQ (Association pour la Santé Publique du Québec) et différents partenaires et s'adresse à tous les intervenants de tous les réseaux de périnatalité.
La naissance et la période périnatale sont des moments cruciaux dans nos vies et l'impact de cette période dans le développement de chacun et des familles est majeur. Beaucoup de changements ont eu lieu ces 30 dernières années mais la situation de l'obstétrique est préoccupante à certains égards: les taux de certaines interventions sont en hausse: par exemple, le taux d'épidurale est de 68% au Québec. L'OMS  (Organisation Mondiale de la Santé) nous rappelle que les épidurales devraient être réservées pour les accouchements difficiles, longs et ne devraient pas être une routine car elles ont des effets secondaires non négligeables (par exemple: elles entrainent plus de césariennes, plus d'utilisation de ventouses et une diminution de la durée d'allaitement) . Le taux de césarienne est actuellement de 22% au Québec: le taux recommandé par l'OMS est inférieur à 15%. Selon l'OMS, au delà de ce pourcentage, des césariennes non nécessaires sont certainement pratiquées puisque la césarienne est une intervention d'urgence.  Là aussi, les risques sur la santé des femmes et des bébés sont augmentés par rapport à un accouchement naturel. 
Toutes ces questions sont soulevées et des pistes recherchées dans la nouvelle politique en périnatalité du Québec émise par le ministère en 2008.
Ce congrès est un cadeau pour la population et les professionnels, pour discuter, réfléchir, transformer nos pratiques et nos croyances.
Je serais présente pour une communication orale qui me réjouit beaucoup: «Comment favoriser la physiologie dans les salles de naissance. Pour les infirmières et les médecins». Je vais expliquer  les processus physiologiques d'un accouchement,  les facteurs environnementaux qui favorisent le déroulement de l'accouchement et ceux qui lui nuisent. Nous verrons ce qu'on peut facilement faire dans une salle de naissance: les positions pour la douleur, pour les poussées,  l'attitude des gens présents, la préservation de l'intimité, la diminution du stress...comment transformer l'ambiance d'une salle de naissance et l'impact que ces petits changements auront sur les naissances. C'est un sujet qui me tient très à coeur car nous avons vu les résultats dans notre pratique au Centre Pleine Lune. 
98% des femmes accouchent en milieu hospitalier et il est temps que les pratiques se transforment. Il y a une méconnaissance actuelle des processus de base à mettre en place pour diminuer certaines interventions.




Sites de référence: 
- programme du congrès et inscriptions: [www.enfanterlemonde.com]
- la politique en périnatalité 2008-2018 - Un  projet porteur de vie : [www.msss.gouv.qc.ca]

2 commentaires:

  1. Les nouveaux parents "enfanteurs" d'aujourd'hui ont cette merveilleuse opportunité d'être informés et supportés, grâce à votre superbe travail d'éducation. Chapeau, les filles!

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  2. Oui ! Puisque la grande majorité des femmes n'ont pas accès aux sages-femmes, il faut trouver des moyens concrets pour diminuer les interventions inutiles, tout en améliorant l'expérience des accouchements en milieu hospitalier. Bravo!

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