La maternité, une aventure extraordinaire...


J'ai consacré de nombreuses années à tenter de mieux comprendre le passage de la naissance. J'ai préparé et accompagné de nombreux couples pour la naissance de leur enfant.
Peu à peu, j'ai élargi ma réflexion au vécu des femmes au cours de leurs différents passages: puberté, âge adulte, maternité, ménopause. Il est très intéressant pour les femmes de mieux comprendre ces passages de vie transformateurs et la puissance des hormones qui interagissent au cours des cycles.

Il y a eu la naissance du Centre Pleine Lune il y a déjà plus de 5 ans puis l'émergence tranquille de Ô Féminin, espace de rencontre avec la force du Féminin.

Isabelle Challut






vendredi 29 avril 2011

Force de Vie

Voici le récit de Mélanie Dompierre et de son cheminement vers un AVAC  


«Les médecins et infirmières, s’il vous plaît, n’oubliez jamais le coté émotif vécu dans une naissance!

Quelles sont les raisons qui m’ont poussée à demander un AVAC?
Pour que vous compreniez bien ma démarche, je vais prendre le temps d’expliquer la naissance de ma première fille par césarienne.
À la 32e semaine on m’annonce que mon bébé se présente par le  siège et que si elle ne se retourne pas, je devrais accoucher par césarienne, c’est la routine.
Avec mon conjoint, nous sortons de cette rencontre obstétricale sous le choc!
Par la suite, je vais consulter notre super internet afin de trouver un moyen pour que notre bébé se retourne de façon naturelle.
À notre grand désarroi rien ne fonctionne.
Le médecin prend alors son agenda et dit : «Voilà la  date à laquelle tu vas avoir ton bébé, à telle heure. Ok?»
Complètement abasourdis de toute cette stérilité, nous ne trouvons rien d’autre à dire que «ok»!

L’opération (parce que c’est une opération) fut un choc physique et surtout émotionnel. 
Enceinte, j’avais regardé à la télévision comment se passait une césarienne et ma bonne amie m’avait dit : «tu vas voir, c’est rien!»

Ce fut le pire moment de ma vie, je n’avais aucune sensation dans mes membres, je ne pouvais rien voir avec ce rideau en avant de moi et on m’avait attaché les bras pour que je ne puisse pas faire de mouvements dérangeants.
Mon conjoint fit son apparition alors que le chirurgien sortait notre fille de mon ventre et puis …il me la montra de loin, je ne pu même pas la toucher…car vite vite…on l’emmenait ailleurs, elle était en insuffisance respiratoire!!! Mon mari quitta la pièce avec la petite, personne ne me parlait, je ne sentais pas mon corps. Puis on enleva ce foutu rideau…je n’avais plus de bedaine, plus de bébé et plus de conjoint…juste des inconnus restaient avec moi.

Je me sentais comme si j’avais été violée.

Plus d’une heure après l’opération, encore sous l’effet de l’anesthésie, mon conjoint déposa ma fille dans mes bras pour que je la nourrisse….holala!
J’étais encore sous le choc et je me suis d’abord demandée si elle était bien ma fille…

 Cela m’a pris près de 2 jours avant de me sentir à l’aise avec elle, il y avait comme un grand vide entre nous deux. J’avais tellement honte de moi! Lorsque nous avons (ma fille et moi) créé enfin un  lien, je ne voulais plus la quitter et j’avais peur que des inconnus partent avec elle.

J’ai fait ces cauchemars pendant plus de 6 mois! Ce fut le côté émotif de cette expérience. Pour ce qui est du côté physique, je n’ai pas été capable de me mouvoir pendant plus de 4 semaines, car je ne voulais aucune drogue pour la douleur qui rendaient ma fille très comateuse quand j’en prenais…

Alors non merci…pas d’autre césarienne!

Je dois dire que même si c’est moi qui ai poussé pour ne pas subir une autre césarienne,
si j’avais été seule dans ce combat, cela aurait été des plus laborieux. J’ai eu un support extraordinaire de ma famille, mon conjoint et des accompagnantes que nous avions engagées.
Les docteurs veulent se protéger avant tout, je ne les blâme pas, mais je crois qu’ils ne devraient pas banaliser cette opération.
J’ai eu une césarienne et j’ai eu MON AVAC, je peux dire de tout mon cœur, que prendre la chance de vivre le travail actif puis les poussées d’un accouchement naturel, m'a permis d’éprouver des sentiments intenses et uniques!

Cette Force de la nature vécue dans la naissance et les émotions positives associées me confirment que la vie ne doit jamais être vécue comme un événement stérile!»
......
 « Mon AVAC: Lorsque mon bébé est né, la première chose que j’ai dite est: «J’AI RÉUSSI!!!» Ce sentiment d’accomplissement est le plus intense que j’ai vécu de toute ma vie! Même après toutes ces heures de travail exténuant, après la douleur,  j'étais envahie par un profond sentiment de fierté. 

Mon fils était en plein forme, sans aucune insuffisance respiratoire.  Et j'avais démenti ce Ouïe dire : Césarienne un jour, césarienne toujours
Ha!Ha! Ha!Je l’ai eu mon accouchement naturel… comme la nature le veut!

Un merci spécial à mes accompagnantes, Nathalie et Isabelle, au Dr M. et à mon conjoint d’avoir cru en moi»


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Message d'Isabelle Challut:
Je donne une conférence-atelier pour se préparer concrètement après une césarienne et démystifier l'AVAC: le 12 mai 2011 à 19h à Ste Adèle et le 20 juin 2011 à Prévost. 
Vous pouvez vous inscrire au 819.323.4440 ou isabelle@centrepleinelune.com - 
Merci - 

1 commentaire:

  1. Je tiens a souligner le grand support que Isabelle et Nathalie du centre m'ont apporter lors de ma deuxieme grossesse et de l'accouchement! Des femmes en or! Si jamais j'ai besoin encore d'une accompagnatrice a la naissance c'est certain que je ferai encore appelle a elle!


    Merci mes Dames pour votre excellent travail!


    Melanie.

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